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Après des études de musique au Conservatoire de Stuttgart (piano et contrepoint notamment), Helmut Lachenmann étudie la composition tour à tour à Venise avec Luigi Nono (1958-1960), puis avec Karlheinz Stockhausen (1963-1964). Dès ses premières œuvres, il amorce une exploration systématique des différents modes de jeu instrumentaux, faisant de l’exploration des bruits du jeu instrumental et de leur qualité énergétique le projet même de l’œuvre (Souvenir, pour petit orchestre, 1959; temA, pour flûte, voix et violoncelle, 1968; Kontrakadenz, pour orchestre, 1970-1971). Cette attitude, qui résulte d’une volonté de synthèse des techniques instrumentales et électroacoustiques développées depuis l’après-guerre (Lachenmann parle volontiers de «musique concrète instrumentale»), l’amène à édifier un univers sonore unissant son et bruit dans une conception d’une grande nouveauté et d’une surprenante beauté sonore. Lachenmann n’a cessé depuis lors d’approfondir une démarche qui renouvelle la notion de beau en musique, élargissant l’accord du son et du bruit en l’intégrant à des préoccupations plus vastes (Tanzsuite mit Deutschlandlied, pour quatuor à cordes et orchestre, 1980; Mouvement, pour ensemble instrumental, 1984; Allegro sostenuto, pour clarinette, violoncelle et piano, 1988; «…Zwei Gefühle…», Musik mit Leonardo, pour récitant et ensemble, 1991-1992; etc.).

[2007]